Consommer bio,
c’est soutenir les agriculteurs et le bien-être animal

Choisir de consommer bio ne se résume pas seulement à un choix personnel. C'est également un acte de soutien envers les agriculteurs bio et un engagement en faveur du bien-être animal. Découvrez comment ce choix a un impact positif sur la vie à la ferme.

Création d'emplois dans l'agriculture biologique

L'agriculture biologique est intrinsèquement créatrice d'emplois. En effet, à structure égale, une ferme bio génère en moyenne 30 % d'emplois en plus qu'une ferme conventionnelle. Cette différence s'explique par les exigences élevées du cahier des charges bio (RUE 2018/848), nécessitant davantage de main-d'œuvre. De plus, les exploitations bio se tournent souvent vers la vente directe et la transformation à la ferme, augmentant ainsi la quantité de travail de 60 % par rapport aux exploitations conventionnelles. Les études montrent également que les personnes œuvrant dans le secteur bio rapportent une satisfaction accrue au travail, attribuée à une reconnaissance matérielle, symbolique et sociale supérieure.

Protéger les agriculteurs

Les agriculteurs étant les premières victimes des pesticides chimiques de synthèse, en consommant bio, les consommateurs encouragent les producteurs à se passer des produits chimiques de synthèse, et protègent leur santé (Voir article santé). En effet la règlementation bio proscrit l’usage de produits chimiques de synthèses.

Complémentarité entre le bio et le local

Les consommateurs privilégient de plus en plus les produits locaux pour soutenir directement les agriculteurs et les entreprises locales. Cependant, le choix du local ne garantit pas le mode de production ou de fabrication. En terme environnemental, l’impact est relativement faible puisque le transport ne représente que 20 % des émissions de gaz à effet de serre des produits alimentaires. Les 80 % restants proviennent des méthodes de production. Seul le label bio (l’eurofeuille) garantit l'absence de pesticides chimiques de synthèse ou d'engrais chimiques de synthèse, et le respect de pratiques d'élevage et de culture strictes selon un cahier des charges et une règlementation européenne (RUE 2018/848). Ainsi, en consommant un bio d’origine locale, l’impact positif est bien plus important, puisqu’un cercle vertueux se crée : soutenir l’économie proche, favoriser la création d’emploi, améliorer l’environnement tout en se garantissant une qualité optimale des produits.

Bien-être animal dans l'agriculture biologique

L'élevage biologique place le bien-être animal au cœur de ses préoccupations, grâce à une réglementation stricte. Saviez-vous que plus de 4 millions d’animaux sont élevés en bio en Wallonie ? Voici comment le bio leur assure des conditions de vie optimales :

  • Meilleures conditions de vie et liberté de mouvement : En élevage bio, les animaux bénéficient de plus d'espace, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Chaque poule dispose de 4m² à l'extérieur, et les poulets ainsi que les porcs à l'engraissement ont deux fois plus d'espace dans les bâtiments par rapport aux élevages conventionnels. L’attache des animaux est également interdite en bio. De plus, les animaux doivent systématiquement avoir accès à des parcours extérieurs dès que les conditions météorologiques le permettent, leur offrant des conditions de vie plus proches des conditions normales afin de pouvoir exprimer leur comportement naturel.
  • Alimentation naturelle: La nourriture de l'élevage doit être à 100 % bio et provenir au moins en partie de la ferme ou de la région. De plus, l’utilisation d’additifs dans l’alimentation des animaux d’élevage est fort encadrée avec une liste très restrictive. Les ruminants doivent recevoir au moins 60 % de leur alimentation sous forme de fourrages grossiers comme l'herbe et le foin, et doivent pouvoir pâturer dès que le climat le permet.
  • Utilisation raisonnée des médicaments : L'utilisation de médicaments et d'antibiotiques est strictement encadrée. Ils ne peuvent être administrés qu'à des fins curatives et sous prescription vétérinaire. Les restrictions sont sévères, par exemple, les vaches ne peuvent pas recevoir plus de trois traitements par an.
  • Pratiques respectueuses : Les pratiques comme l'utilisation de cages, l'attache des ruminants, le gavage, et l'utilisation de muselières pour les veaux sont interdites. D'autres pratiques, sont fortement encadrées et limitées et ne sont autorisées que lorsque la sécurité et la santé des animaux est en jeu. C’est ainsi le cas pour l’épointage du bec ou l’écornage et le raccourcissement de la queue des agneaux. Les césariennes doivent rester exceptionnelles et réservées aux mises bas difficiles lorsque la vie du veau ou de sa mère est en danger. En bio, après 5 ans de conversion, le taux de césarienne ne peut d’ailleurs pas dépasser 20%.

Consommer bio est bien plus qu'un choix alimentaire. C'est une action concrète de soutien aux agriculteurs et une manière de promouvoir des pratiques respectueuses du bien-être animal. En choisissant des produits bio, les consommateurs contribuent à une agriculture durable, créatrice d'emplois et respectueuse de l'environnement. Les avantages sont multiples, offrant à chacun l'opportunité de faire une différence significative par ses choix de consommation.

Sources :

  • Tout sur la Bio. Synabio. 2019. https://www.toutsurlabio.fr/.
  • Démystifier le bio, Biowallonie, 2024
  • Les chiffres du bio 2023, Biowallonie et Apaq-W